dimanche 23 décembre 2012

Teaser de BLANCANIEVES, de Pablo Berger




http://youtu.be/Z8QPtjNIb6A
Le 4e Festival de Cinéma Européen des Arcs, c'est en ce moment (du 15 au 22 décembre 2012).

 film primé 

- Blancanieves, Grand Prix du Jury, 20h

Blancanieves, de Pablo Berger

extrait de métro Créé 17-12-2012 11:37
Macarena Garcia dans Blancanieves, de Pablo Berger
Macarena Garcia dans Blancanieves, de Pablo Berger Photo : Rezo Films

Festival des Arcs : tous amoureux de la Blanche-neige espagnole

Magnifique film muet en noir et blanc, Blancanieves de Pablo Berger est une œuvre d'art totale. Si seulement The Artist n'était pas déjà sorti !

Tous amoureux, on vous dit. De l'image, de la musique, de la radieuse Macarena Garcia. De... tout. Blancanieves a ébloui les festivaliers des Arcs dimanche soir, captivés par cette transposition du mythe de Blanche-Neige dans le Séville des années 1920. L'héroïne est la fille d'un grand torero, paralysé après s'être fait piétiner par un taureau. Sa décadente belle-mère va faire de sa vie un enfer, jusqu'à ce que la belle suive une troupe de nains saltimbanques et devienne elle-même torera de génie. Muet, en noir et blanc, le film se regarde comme un somptueux livre d'images qui donne plus d'une fois la chair de poule.
Blancanieves a pourtant mis 7 ans à se concrétiser. "Ma méthode d'écriture est automatique comme celle des surréalistes, j'ai écrit peu à peu à partir d'images, dit Pablo Berger. J'ai regardé beaucoup de vieux classiques hollywoodiens et de films muets français, dont je suis fou." Pour garder ce côté à l'ancienne, il a tourné en Super 16, "pour avoir du grain", avec de petites caméras. La musique orchestrale a été composée après coup par Alfonso Villalonga. "Je voulais que la musique soit la voix des personnages, poursuit Berger, les musiciens disent en trois notes ce qui me prend un temps fou à montrer..."
Il est candidat aux oscars
Ce travail d'orfèvre a trouvé son public notamment grâce à la foi de son producteur français, Jérôme Vidal, découvreur de Javier Bardem. "Quand je parlais de ce film, s'amuse ce dernier, tout le monde me disait : attends, un film en noir et blanc, muet, avec des taureaux ? Tout le monde s'en fout ! Et quand The Artist est sorti, tout le monde m'a dit : mais quel opportuniste tu es !"
Ironie du sort, la BO de Blancanieves a été enregistrée en Belgique par le même orchestre que celui de The Artist. Et le film représentera l'Espagne à la prochaine cérémonie des oscars. Aucune impression de doublon en revanche : le muet a encore bien des choses à dire.

La partition inachevée

http://youtu.be/nGeefEdh0T0
KAD SVANE DAN (WHEN DAY BREAKS)

Festival des Arcs : La partition inachevée réveille le passé serbe

Inspiré de faits réels, le film de Goran Paskaljevic aborde la persécution des juifs et des tziganes à Belgrade sur un air mélancolique.

La séquence d'ouverture, des images de 1937, montre une sorte de parc des expositions dominé par des drapeaux nazis. Les Champs de Foire de Belgrade sont le camp de concentration le plus méconnu d'Europe, que La partition inachevée prend pour toile de fond. Mischa est un prof de musique à la retraite, à qui l'on remet un jour une vieille boîte en fer retrouvée dans les sinistres Champs. A l'intérieur, une lettre de ses parents, déportés, et une partition écrite par son père. Mischa découvre avec stupeur qu'il a été adopté, qu'il est juif... Et qu'il ne sait plus qui il est.
En hommage aux juifs et aux roms
Le film est basé sur une histoire vraie, celle de la famille de Filip David, le coscénariste. Goran Paskeljevic, le réalisateur, raconte qu'il a été tourné "dans la souffrance", financièrement et personnellement. Il réveille surtout un passé douloureux, vite enterré en Yougoslavie : "Les nazis ont commencé par déporter aux Champs de Foire 6 500 juifs en 4 mois. Puis c'était le tour des tziganes. Le camp a ensuite servi de lieu de transition pour tous les antifascistes de Yougoslavie. 20 000 personnes sont passées par ce camp, 10 000 y sont mortes, de faim, d'épuisement, de froid."
Après la guerre, une petite plaque a été posée, mais la période communiste a préféré glorifier les victoires en oubliant les victimes civiles. "Pourquoi ce lieu n'a pas encore été transformé en mémorial, regrette Goran Paskaljevic, je ne sais pas. J'espère que le film changera la donne". Le réalisateur rappelle à bon escient que la violence raciale continue aujourd'hui en Serbie, à travers les amis roms de Mischa. C'est pourquoi le thème principal de la partition retrouvée, que l'on entend tout au long du film, est un thème qui sonne aussi bien juif que tzigane.
Bientôt aux oscars ?
"Comme Mischa comprend son identité à travers cette partition, on a cherché un thème qui corresponde à la culture de ses parents, mais qui puisse être repris par des tziganes. Il a été composé par Vlatko Stefanofski, un guitariste macédonien, et j'en suis tombé amoureux." Malgré quelques scènes tire-larmes, dont une séquence finale vraiment mièvre, la partition inachevée est bien placée pour représenter la Serbie aux oscars sous le titre When day breaks.

Les enfants forçats 2012aux USA Afrique Inde...

Cliquer sur le lien les enfants forçats 2012aux USA Afrique Inde...